Mardi 9 novembre 2010 à 12:36

 Vous savez quoi? J'ai quitté la prépa. Bon, au bout de deux ans. J'ai fait mes deux années, MPSI, MP. J'ai passé des concours, j'étais admissible à certaines écoles, mais je suis parti à a fac. Parce que les maths m'appelaient et je me voyais pas être un ingénieur de plus, ça fera un ingénieur de moins. Peu importe le domaine d'ailleurs. Je me vois plutôt comme un prof de plus. Mais le prof qui fera la différence. Enfin, j'suis sûrement idéaliste, fou, rêveur, mais pas grave. 

Sinon, en ce moment je n'arrive plus à écrire. C'est assez catastrophique car je n'arrive même plus à exprimer ce que je ressens, l'écriture était pour moi une analyse intéressante, mais je ne peux plus écrire... À moins qu'en fait, je n'ai plus rien à écrire. Peut-être n'ai-je plus de problème, alors que non, je ressens en moins des problèmes comme des joies. Mais je n'arrive pas à extirper de ce maelström puissant matière à écrire, matière à m'exprimer. Un vague malaise. Enfin, ça devrait passer...

J'ai lu y a pas longtemps un dossier sur la mort dans la philosophie et je retiendrai de tout cela la phrase d'un philosophe moderne, professeur à l'université Paris VI me semble-t-il: "Aimer, c'est prendre le risque de perdre l'être aimé.". Des fois, on se dit qu'on ne veut pas ou plus accorder son amour à une autre personne mais des fois c'est pour des raisons puériles, d'autres fois pour des raisons plus profondes que l'on ne saisit pas. À l'origine de tout cela, la mort encore...

Voilà c'est ça, je crois que ce qui me hante, c'est la mort en ce moment. On est tous condamné après tout, si j'étais d'un cynisme à toute épreuve, je dirai que nous sommes tous atteint d'une maladie mortelle, mais j'ai peur, je n'ai pas encore franchi le stade de ne pas avoir peur de la fatalité. Que ce soit pour moi ou surtout pour mes proches. J'ai côtoyé la mort et je vis avec elle encore, peur qu'elle m'enlève des êtres chers. C'est humain après tout, non? Coup sur coup j'ai eu peur de perdre une amie chère, mon père, ma grand-mère et un ami très proche a perdu son amour, je crois que l'ambiance en ce moment autour de moi prend le pas sur mon enthousiasme à  presque toute épreuve. Non pas qu'il faille que je n'y fasse pas attention, mais cela m'affecte trop. Pour penser, faut-il s'éloigner de son affect ou faut-il justement s'en rapprocher un maximum? Faut-il penser rationnellement, faut-il écouter ses sentiments? 

Je ne sais pas, j'espère juste que ça va passer cette série noire...


Mercredi 10 février 2010 à 16:56

Je vais pas faire mon chieur mais voilà, la St Valentin, c'est un peu l'occaz' d'enfoncer le couteau dans la plaie: on s'aime qu'une fois par an, et on baise les autres jours?
A croire qu'on ne dit "je t'aime" que pendant la St Valentin, tous les cadeaux doivent être acheté pour ce jour-ci, on nous encourage à acheter. De certains me rétorqueront "Ouais mais ça fait plaisir d'offrir un cadeau à celle/celui qu'on aime", ben je répondrai, et à la saint Mauricette, t'y as pensé à lui offrir un cadeau ou t'attends qu'elle/il te touche la quéqu****? [bon désolé, mesdames, mesdemoiselles, j'ai rien pour vous qui rime en -ette.]
C'est bien le problème: c'est qu'on fixe tout à une date: Noël ça suffit pour être généreux (avec les anniversaires aussi mais ça on peut s'en passer), le nouvel an pour la fête, Pâques pour le chocolat...Et le reste de l'année? Bien sûr qu'on le fait, mais moins.
A quand le jour du sexe, le jour des frites à la cantine pour les petits, le jour des selles molles?
Au delà-même de ces jours, et de l'humour potache dont je dote mon article, il y a aussi les jours contre le SIDA, contre le paludisme, contre telle ou telle maladie...Il est tout simplement idiot de penser à un seul jour de l'année sur ces maladies et de les laisser vacantes le reste de l'année. (Mal)Heureusement, certaines maladies comme le SIDA bénéficie d'une couverture médiatique plus importante, ce qui ne laisse pas ces maladies dans le silence le plus total...
Après vous allez me dire "On n'a pas que cela à penser!", là je vous l'accorde...Néanmoins, il ne s'agît pas que de penser à cela tous les jours, mais néanmoins se renseigner, apporter son aide quelques fois, et à d'autres moments que pendant les jours consacrés.

Samedi 12 décembre 2009 à 15:40

Finalement, et ça tout le monde devrait le savoir, la BD n'impressionne pas que par le dessin, elle impressionne aussi par la mise en scène, le découpage, le scénario qui se trouve derrière, le caractère des personnages et surtout la facilité à nous passer des émotions diverses et variées.

Il n'y a pas longtemps je regardais la (magnifique, sublimissime...) chaîne Nolife. Et sur Nolife y a un mec, il s'appelle Davy, il est tout petit (enfin tout petit...je dois faire sa taille à peu près c'est dire :o ), et il adore faire le "guignol" sur Nerdz, Roadstrip light ou avant sur 101%. Bref Davy Mourier, c'est énorme, c'est du lourd (un peu dans tous les sens du terme pour ses détracteurs mais je maintiens que LUI EST DRÔLE AU MOINS!)! Mais ce n'est pas tout, cet ardechois d'origine est graphiste, il fut notamment directeur artistique chez Kaze, éditeur de DVD d'animés principalement.

Mais ici, nous nous intéressons à un côté particulier de l'artiste: la BD, car oui, Davy (si tu me permets de t'appeler comme ça :o) est aussi un dessinateur! Et un dessinateur plus que profond...qui en est déjà à sa deuxième création avec "Mouarf! Journal intime d'un geek dépressif" après "Il était une fois une fille que j'ai rencontré deux fois..." l'oeuvre dont nous allons parler.

Ce qui caractérise Davy tout d'abord ce n''est pas la beauté du dessin, car il travaille en numérique; son avatar, "Bad Davy", se promène dans des décors qu'il a créé à partir de photos et de bouts de cartons de manière à garder un lien avec la réalité, pour toujours se rappeler qu'il y a toujours un peu (beaucoup?) de vrai. De ce constat, les dessins ne sont pas une chose sur laquelle il faut s'arrêter sur sa BD puisqu'il ne fait que les personnages, ceux

Mais pour une fois, on ne s'arrêtera pas sur cette aspect de la BD, arrêtons plutôt sur le contenu en lui-même. Il s'agît d'une double BD: sur la couverture, nous avons "Il était une fois une fille que j'ai rencontré deux fois..." et de l'autre côté, nous avons "papa, maman, la maladie et moi", deux histoires pour le prix d'une! Il s'agît principalement d'histoires autobiographiques et c'est peut-être là le point fort de Davy: nous n'avons pas le droit à un récit larmoyant au possible (on pouvait le craindre pour "papa, maman..."...), ni à une aventure niaise (on pouvait aussi le craindre pour "Il était une fois...", oui on peut craindre plein de choses en fait!) mais on a le droit à une histoire, son histoire, ponctué par des réflexions et des conclusions qui feraient frémir les philosophes qui se disent (spéciale cacedédi à Schopenhauer et aux jeunes d'aujourd'hui qui disent que la vie, c'est nul parce qu'ils n'ont pas ce qu'ils veulent) "Ouais la vie c'est de la merde". A coup de coup de pied au cul, ou de tendres léchouilles, c'est selon vos envies (et vos répugnances), il démontre sans forcer qu'on peut émouvoir sans verser dans le mélodrame version TF1. Juste en racontant une histoire qui arrive à un type pas comme vous (mais plutôt comme moi), et qui vous tombe sur le coin de la gueule comme une averse en Normandie: que ce soit l'amour ou la maladie, pas de chichi, pas de superflus, on raconte que le strict minimum.

http://lifeintechnicolor.fr/public/Il_etait_une_fois_cette_fille_que_j__ai_rencontree_deux_fois.jpg

"Il était une fois..." nous narre l'histoire de Davy et de l'un de ses amours, ou comment l'amour cohabite avec la communication; au détour d'un texto, d'un e-mail ou d'une conversation MSN, les paroles changent et les doutes s'installent quant à ce sentiment déjà l'objet d'un millier (si ce n'est de quelques millions) d'oeuvres, et on en redécouvre une nouvelle facette au jour de la communication presque instantanée. Je me suis pris à m'identifier fortement à Davy durant cette histoire, dans ses faits, dans ses gestes, dans ses attitudes, on aurait dit moi. Bref, une histoire d'amour qui, finalement n'a rien de mielleux, est bonne à prendre et à savourer.

http://www.froggydelight.com/images/juillet2009/davy_mourier_02.jpg
"Papa, maman, une maladie et moi" nous propose quant à elle l'histoire de la famille de Davy face à la maladie du patriarche: un moment opportun pour se poser des questions métaphysiques qui pourtant ne viennent pas comme un cheveux sur la soupe, mais au contraire viennent appuyer la profondeur du récit: il ne s'agît pas d'exposer l'histoire de quelqu'un de malade pour prendre en otage vos liquides lacrymaux, non, là il s'agît de transmettre encore une fois les sentiments de l'auteur à travers une page de BD. Bref encore une bien belle réussite, et je me sens aussi assez proche de Davy dans cette BD, étant exposé à une situation presque similaire.



En conclusion, cette BD ne vaut pas le coup pour les dessins (qui sont plutôt des montages, c'est tout aussi artistique), non, elle vaut le coup (et ça vaut tous les dessins du monde), pour la profondeur de la BD, on ne reste pas à un plan de lecture superficiel, on va en profondeur dans la vie de Davy et dans sa tête de manière à dépasser la limite entre l'autobiographique et l'oeuvre d'art, pour effacer l'art de l'imagination d'une histoire pour laisser place à une exploration intime de la vie d'un geek de 33ans. Bref, à dévorer d'urgence, en attendant Mouarf! sous le sapin de Noël!

[Finalement, Davy me ressemble pas mal, vais-je devenir comme lui plus tard?! ]



Samedi 5 décembre 2009 à 14:29

C'est par la musique que l'on guérit: l'harmonie qui y règne est un peu comme un adoucisseur, du moins pour les oeuvres calmes. C'est comme un canalisateur d'énergie, un paratonnerre, toutes les colères sont amenées doucement vers les sorties, toutes les haines, toutes les frustrations sont détruites par l'écoute d'une harmonique dont le ton est pas trop élevé, ou par l'accord de la guitare et de la voix, qui, jouant de concert en concert, sont finalement comme une caresse à l'âme. C'est plus ou moins ce qui fait que nous soyons à peu près tous autant que nous sommes attentifs à l'écoute d'une musique, même s'il n'y a qu'une musique que nous aimons.

Le fait qu'elle nous fasse passer des sentiments nous montre bien qu'il s'agît d'un art, et même d'un art à part entière puisqu'il fait appel à l'ouïe et non pas à toucher, ni à la vue, il est en quelque sort l'art passif, puisque pour le savourer, pas besoin de bouger de chez soi.

Bref, j'aime la musique...

Samedi 28 novembre 2009 à 13:09

Angoissé, tiraillé, relayé au dernier rang...Les mots manquent tellement ce qui semble n'être finalement qu'une banalité étouffe de son plumage faussement radieux la dignité humaine, l'argent. Quitte à aller dans le poncif, développons, pourquoi l'argent nous étouffe? Il est à la fois tout et rien; si j'ai 20€ dans ma poche, c'est potentiellement un paquet de clopes, un jeu vidéo, un magazine, à manger...Tant que je ne l'ai pas dépensé, il est tout. Mais une fois dépensé il perd de sa valeur puisqu'il baisse dans son champ de potentiel. Sauf que nous ne voyons que le potentiel, et non la faiblesse de l'argent: si on en a, on peut avoir à peu près tout ce que l'on veut, puisque tout peut se négocier. A peu près, y compris ce qui inclue la dignité humaine, et ça, c'est ce qui nous a pourri jusqu'à la moelle, ce qui a amené en partie cette crise.

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