La fenêtre était entrouverte, laissant passer un mince filet d'air rafraichissant l'intérieur des chaleurs lourdes du printemps à Bordeaux. Son appartement est d'un bleu azur, et remplie de feuilles s'envolant et décorées à la poésie et à l'inspiration de ses pensées virevoltantes et romantiques. Des tissus de toutes les couleurs s'entremêlaient comme une gigantesque tapisserie dans son habitant. L'eau de la vaisselle reluisait, et les bulles de savon avaient un éclat de diamant au moindre rayon de soleil. Elle était posée sur son divan, allongée, assise, elle changeait souvent de positions, appréciant sa cigarette et rejetant de la fumée blanche comme neige dans l'océan de couleur où elle disparaissait. Elle lisait le portrait de Dorian Gray, œuvre d'Oscar Wilde dont elle était captivée: elle dévorait chaque page avec la même attention, fixant de son beau regard bleu ciel chaque mot pour en prendre tous les sens. Ses fines lèvres se mouvaient dans tous les sens lors de la lecture... Elle était habillé légèrement, un débardeur rose clair laissait deviner de frêles épaules dont les ombres dessinaient des petites vagues sur le canapé. Les ombres de son corps dansaient tandis que l'astre de vie effleurait les courbes régulières de celui-ci, n'omettant aucune partie, une ou deux goutes de sueurs perlaient sous son effet. De ses majestueuses vagues noirs qui émergeaient des rayons, on descendait vers des vallées de mystères. Ses jambes fines n'étaient recouvertes que d'un pantalon fin à peine à fleur de peau, et elle était pieds nus. Elle s'étalait de ton son corps, ressentait des frissons à certains passages du récit...Elle était tout simplement magnifique.
On pourrait considérer le proverbe « qui se ressemblent s'assemblent » comme une implication: c'est-à-dire que ça marche que dans un seul sens. C'est parce qu'on se ressemble qu'on s'assemble, mais ce n'est pas parce qu'on est rassemblé qu'on se ressemble. Ben oui, si l'on réfléchit, on dit que les opposés s'attirent, si on s'attire tout en se ressemblant, c'est que l'on est pas opposé, mais se ressembler et s'attirer nous oppose puisque si l'on s'attire, les satires s'attirant s'attirent des satiriques satires sociales. C'est pas facile de s'attirer tout en étant opposé, parce qu'en s'opposant, on s'oppose à s'attirer, et opposant notre opposition à s'attirer, ce sont les satires qui voyant qu'on ne s'attire pas nous attireront, s'attirant les foudres des opposants. « S 'attirer loin » dit l'amoureux attiré désignant l'attirance de l'autre pour lui.Mais totalement opposé qu'il est, il ne peut pas assembler son meuble Ikéa, puisque s'il ne ressemble pas à son meuble, il ne peut pas l'assembler.
Bref du grand n'importe quoi. (comme ce plat qui avait une bonne tête d'ailleurs.)
07/07/08
Encore en train de regarder docteur House, toujours aussi bien, même si mariés, deux enfants me manque un poil. Enfin bref, aujourd'hui, étonnement, je n'ai presque pas penser à elle. Serait-ce parce que j'ai tout lâché hier soir à propos d'elle? J'ai pas tout lâché, j'aurai tellement à dire encore...Entre louange et poème...Enfin bref, ce qui me ferait doucement rigoler, mais qui m'embarrasserait aussi, ça serait qu'elle lise cela, elle me prendrait pour un fou. L'amour me donne des ailes, mais aussi une incroyable faculté à déblatérer des divagations sur ce que je ressens. Alors, si tu me lis, excuse moi de me confier comme ça, mais je dois faire sortir cela pour ne plus penser à toi quelques temps...J'ai l'impression de parler comme si penser à toi était du tabac, de la drogue...
08/07/08
En VO, House c'est classe quand même! Enfin bon, aujourd'hui, j'ai pu faire une expérience assez étrange: le rapport de la mort et du langage. Mon oncle est mort (paix à son âme...) il y a déjà trois semaine malheureusement, mais étonnement, elle en parlait au présent, comme s'il était encore là..Une expérience étrange quand même...
09/07/08
Ce soir, j'ai regardé Ratatouille, un régal pour les yeux qui a en plus eu la géniale idée de faire revivre en moi cette étincelle, d'un plaisir si intense, que cela faisait un petit moment que je ne l'avais vécu: imaginez donc, on aurait dit que j'étais un enfant devant un magasin de jouet, ça m'a bien décontracté! J'essaie de m'occuper tant que je peux, en tout cas, je suis en train de réviser certains de mes jugements: je ne pense plus que l'homme soit mauvais par nature: ce sont ces actions qui déterminent s'il est mauvais ou pas: veiller à sa propre conservation ne fait pas d'un homme quelqu'un de mauvais mais quelqu'un se rapprochant de sa nature, ce sont ceux dont les intentions, et les pensées, sont mauvaises qui rendent quelqu'un mauvais: mais pour qu'il soit dit mauvais: il faut qu'il fasse l'action de l'être, qu'il fasse l'action qu'il a imaginé, et qu'il a l'intention de faire. Là, cet homme sera mauvais: mais il est dorénavant difficile pour moi de dire si l'homme est mauvais par nature, ou si il est juste auto-conservateur, même si je penche plutôt pour le fait qu'à partir du moment où l'homme est assez intelligent pour avoir acquis la liberté morale dont parle Kant, il peut être considéré comme bon ou mauvais. Après faut voir, si justement, l'homme n'est pas trop crédule pour croire une chose mauvaise bonne et vice-versa, aveuglé par quelques autres: dans ce cas-là il croirait être libre moralement sans l'être. Il aurait la liberté métaphysique de penser ce qu'il veut, la liberté politique de faire ce qu'il veut, mai pas de liberté morale...
Pour elle, je crois maintenant que je ne vais pas laisser une seconde fois ma chance, si j'en ai une, je verrais bien lorsque je rentrerais si, avec tout ceux qui vont à Rouen, on ne pourrait pas se revoir pour voir comment on fera pour les voyages: et puis si je vois qu'il y a quelque chose qui la perturbe à mon égard, un quelconque signe de tendresse, je lui ferais part, sinon, je retiendrais mon affection pour elle, pour ne pas la froisser, on me dit souvent de laisser l'amour venir à moi, est-ce que ce sera quelque chose d'inattendue? Je l'espère bien! Moi qui adore les surprises...(peut-être la surprise viendra d'elle...ou de quelqu'un d'autre, inattendue...). Le futur m'excite, autant qui, en tant que homme, m'effraie. J'ai peur de ne pas m'y retrouver, même si l'on devient à chaque instant, qu'on n'est pas constamment. Mais il m'excite, il m'extasie, il me rend impatient, à chaque instant, on vit le futur qui finalement, n'est présent qu'un court instant avant d'être appelé passé. Pour autant, ça me fait toujours le même effet de savoir ce que je vais devenir, et ce qu'il sera de tout ce dont je vous parle.
11/07/08
Imaginer, c'est anticiper le futur (qu'il se passe ou pas) à partir des données que l'on possède, ou bien créer un autre monde dans nos pensées. J'imagine, oui, j'imagine car c'est pour moi l'un des plus beaux dons dont l'espère humaine a bénéficié avec la pensée et la rationalité: l'imagination est ce qui a permis à de nombreuses personnes d'accomplir ce qu'ils ont imaginés, soit artistiquement, soit le temps d'un rêve éveillé. Oui, je vous l'avoue, je me suis pris à imaginer la vie avec elle, ce qu'elle pourrait être si j'étais avec elle dans au moins les deux ans à venir, entre éloignement et plaisir de se retrouver: c'est pas facile d'y penser, de l'imaginer, d'une certaine tendresse à une certaine tristesse, l'aléa des sentiments fait que l'on risque de ne pas s'ennuyer dans cette relation à distance, mais ne pas s'ennuyer de cette manière, est-ce vraiment une manière de tromper l'ennuie?
12/07/08
Je me suis regardé à nouveau Sunshine aujourd'hui, je suis toujours aussi fan de Danny Boyle, quelle mise en scène incroyable...Un véritable bijou de science fiction quand même! Hier soir, l'objet de mes pensées (pour changer un peu d'elle en terme de nomination) les parcourait encore, et je pensais encore à un possible avenir, c'est vrai qu'elle veut faire la même chose que moi (professeur de mathématiques) donc on risque, enfin elle risque de devoir me supporter encore quelques années (je dirais 5ans encore si elle vise encore l'agrégation tout comme moi) si elle vise l'université. Enfin bref, encore à penser à elle, je devrais en écrire un bouquin tient! Il y a un truc sur lequel il faudrait que je me renseigne, c'est sur les gauchers, étant moi-même gaucher, j'ai remarqué plusieurs chose sur notre type (j'ai l'impression d'en parler comme si on était une race à part! * rire *
) comme par exemple qu'on ne comprenait pas pareil que les droitiers, que niveau habilité, nous ne sommes pas très manuel..Enfin c'est des remarques particulières, que je ne peux généraliser, mais j'ai envie d'en savoir plus sur ça, Léonard de Vinci était gaucher, et il doit y en avoir d'autres...La main gauche, la main du cœur comme disait une prof de math que j'ai eu au collège. J'ai vu moins de prof de matière littéraire gaucher (l'une de mes profs d'anglais l'est) que de prof de matière scientifique (j'ai vu un prof de physique chimie, un prof de math...), cela afficherait-il une prédisposition aux gauchers à la science plutôt qu'à la littérature? A l'abstrait plutôt qu'au concret? On verra bien! Ce soir y a Lost à la télé, c'est bien l'une des seules séries qui vaut le coup maintenant, avec Californication, Heroes, et mariés deux enfants! J'espère que la saison vaut le coup, après une saison 2 peu excitante, et une saison 3 du tonnerre. Californication, beaucoup disent qu'il s'agît d'une série de pervers, d'obsédés, tout ça à cause du libertinage dont fait preuve Hank, j'admets qu'il n'est pas très orthodoxe comme gars, mais il a une personnalité très intéressante, obsédé par son ex-femme, écrivain à la ramasse, partageant sa vie entre sexe, drogue et sa fille, l'unique personne, avec Charly, voulant bien lui donner une seconde chance pour sa vie, voilà la question, la touche reset n'existe pas dans la vie, car même redémarrer une nouvelle vie nécessite d'avoir compris les erreurs qu'on a pu faire de l'ancienne. Le reset est un redémarrage pour une quelconque raison, sans nécessairement avoir besoin de retenir ses erreurs...La seconde chance est à la portée de chacun, mais serait-elle accepté par les autres? Quand on veut recommencer une nouvelle vie, c'est un risque à prendre, certains nouveaux projets seront mieux acceptés que d'autres.
L'audace, c'est ce qui pousse à faire une nouvelle vie, mais pas que: être audacieux, c'est savoir prendre des risques, mais être audacieux et calculateur (pas dans le sens de manipuler les gens, mais de prévoir) c'est quelque chose qui est vraiment bien, parce que les calculateurs voient souvent le mauvais côté d'une action, et donc ne la font pas. A contrario, les audacieux ne la voient pas, et font l'action sans savoir la chance qu'ils auraient de réussir, réunir ces deux qualités devient donc quelque chose de bien dans notre société: être audacieux, c'est inventer, aller à contre-courant par rapport à la pensée.
PS: penser à relire au moins l'introduction de La Brièveté de la Vie, magnifique œuvre de Sénèque (je vous la conseille aussi, c'est pas vraiment de la philosophie, c'est facile à comprendre, et pourtant, malgré l'âge, ça a quand même une portée à notre époque...)...