Vendredi 13 juin 2008 à 21:41

Quelques gouttes de sueur coulaient sur son front, ses muscles se décontractaient comme une corde détachée d'un poids, il venait de finir l'un des combats les plus éprouvants de son entraînement contre son sensei. Thomas se reposait, et son prof lui résumait le combat, ses erreurs, ses points forts, ses points à améliorer, dans son esprit tout ça était claire, lui aussi se re-visionnait ce combat. Les corps qui se percutaient, les prises qui passaient, les puissances qui se déchaînaient, ça lui donnait l'adrénaline pour tenir jusqu'à la victoire. Même s'il fallait poursuivre jusqu'au sol, il tenait toujours à sa victoire. Les tatamis étaient sa seconde maison. Une maison particulière, puisqu'il n'y a qu'une surface, environ 36 m², des murs oranges, avec comme voisins des pongistes, le vestiaire garçon à côté et un espace pour mettre les sacs.

Mais c'est aussi à travers ses amis du judo qu'il trouvait une seconde famille. Son père était souvent absent pour cause de voyage d'affaires, c'est un globe-trotter de l'économie. Sa mère, elle, a disparu après le jour de sa naissance du jour au lendemain sans laisser de trace, et il était fils unique. Thomas était en terminale S1, au lycée Claude Monet, parce que la plupart de ses amis sont allés là-bas. Il les a suivis. Cette année, il y a une fille qui lui a plu, c'était une fille du nom de Judith, une fille assez mignonne. Mais Thomas était un grand timide, et comme vous vous en doutez, il n'a jamais rien dit. Enfin jusqu'à ce lundi, on n'était pas loin de Noël, le 17 décembre plus précisément. Il avait demandé à l'une de ses amis, Angel, ce qui lui faisait plaisir. Angel, qui était en train de chercher Océane, pour on ne sait quelles raisons, lui répondait rapidement que Judith aimait pas grand chose, elle avait un passé peu joyeux, son père était mort quelques années avant, et sa mère était régulièrement en voyage d'affaire. Thomas se disait alors qu'il venait de trouver son alter ego, quelqu'un qui pourrait le comprendre. Mais il savait que ce combat n'était pas gagné d'avance, car Judith n'avait jamais fait attention à lui, non pas par méprise, mais par inadvertance, elle n'avait pas beaucoup d'amis dans cette classe. Thomas alla lui parler pour la première fois, non sans un certain trac. Ça lui a fait penser au moment d'entrée sur le tatami sur l'aire de combat, la tension monte car on ne connaît pas notre adversaire, on le connaîtrait que quand on commencera à le combattre et là seulement, on peut savoir si on va le battre ou pas, ou du moins se faire une idée de son style. Le premier mot naturel qui lui sorti était: "Bonjour" et pas un salut comme il le ferait à ses amis. Une sorte de "bonjour" qui induit qu'on est distant avec la personne qui le reçoit, qu'on ne la connaît pas encore. Il l'abordait avec un peu de difficulté car il voyait sa gorge serrée par le trac, comme s'il allait livrer un combat de finale. Mais Judith restait muette, comme si elle ne l'avait pas entendu, elle était assise sur les marches du lycée, on aurait dit qu'elle regardait dans le vide. Alors Thomas réitéra son bonjour. Elle semblait avoir entendu cette fois-ci et se tourna avec lui, avec ses yeux qu'on dirait souvent à la limite de verser des larmes. Elle lui adressa un sourire timide également, et il s'avança un peu, ce sourire semblait être pour Thomas une sorte d'espace où il pouvait s'engouffrer pour attaquer s'il avait été en combat. Il commença les hostilités:

"Alors comment vas-tu Judith? Je m'inquiète un peu pour toi à vrai dire parce que t'as toujours l'air triste..."

Thomas s'arrêta net, et se demandait comment il avait pu sortir cette phrase. Comme s'il déclenchait une attaque dont il ne soupçonnait même pas sa maîtrise personnel.

"Merci de t'inquiéter pour moi, mais c'est mon air naturel, et oui on ne choisit pas son visage."

Il considéra cette réponse comme une sorte de blocage comme si son "attaque" avait échoué à cause de sa phrase précédente. Mais il n'en était pas à son dernier mot.

"Ah... tient ça te dit ce soir de..."

"Ah! Les garçons tous les mêmes, toujours timide et à inviter avant de demander ce que le cœur réclame."

Il venait de se prendre un waza-ari. Ce qui correspond à une victoire presque acquise. Sauf que ce n'était pas à lui de subir cela. Il se demandait si elle l'avait percé à jour, vu le ton qu'elle a pris, elle l'avait sûrement fait.

"Hum, mais pourquoi dis-tu ça?" sortait-il dans le mince espoir de rattraper son erreur comme pour enchaîner au sol son adversaire*.

"Laisse tomber, je sais ce que tu veux, mais pourtant tu es quelqu'un dont l'âme me semble plutôt proche de la rigueur martiale... tu es un combattant? Je ne sais pas mon intuition me dit ça..."

"Euh, oui je suis judoka ceinture noire!" disait-il non sans fierté.

"Je croyais que les combattants devaient savoir être modestes!" lui répliqua-t-elle non sans un petit rire

"Ah! mais je le suis... je dis juste la vérité..."

"C'est drôle, parce que je suis aussi une judoka, et je trouve que ton comportement est bien celui d'un jeune gars ceinture noire!"

"Pourquoi, toi aussi t'es ceinture noire?"

"Egalement mais je ne le crie pas au premier garçon venu pour le draguer, pas comme toi" lui sortit-elle en esquissant une sorte de clin d'œil amical, avec un léger sourire.

C'était définitif, il venait de se prendre un ippon, ce qui équivaut à la victoire. Lui qui était parti pour "vaincre", il vient de se faire avoir par plus malin que lui. Il restait figé sur place, et elle se leva, avançant vers lui, et elle s'approcha, assez près le regardant dans les yeux. Ils avaient changé, ils étaient passés d'une apparente tristesse, à une joie mal contenue, et elle affichait un large sourire. C'était ce genre d'expression qui faisait craquer Thomas qui avait du mal à soutenir son regard, malgré sa combativité.

"T'as cours de judo ce soir?" lui demanda t'elle.

"Euh oui, j'en ai un..."

"Et bien je viens ce soir, tu n'as juste qu'à me donner le nom du gymnase et l'heure!"

Thomas fut assez surpris d'entendre ça, et si en fait, ce combat n'avait pas été inutile... Enfin il ne pensait pas à ça sur le moment, il était plutôt entre la joie et la confusion de cette nouvelle.

"Donc le gymnase où on s'entraîne, c'est le gymnase Claude Bernard, le club s'appelle Paul Eluard Judo, et l'heure, c'est à 18h30..."

"D'accord, je serai là et à l'heure!"

Pourquoi voulait-elle venir à un des cours de Thomas? C'était ce qu'il se demandait, et finalement, il se disait qu'il verrait bien ce soir-là...

L'après midi fut pour lui une véritable torture, car il y avait l'excitation de la voir, mais aussi le trac d'y être confronté. Il se disait "Si elle veut me combattre, je vais peut-être devoir aller doucement... Enfin non, elle est ceinture noire, elle devrait pouvoir se débrouiller! Et si, elle m'avait menti?". Les questions fusaient dans sa tête, mais il se disait que, comparé à ce qui c'était passé la matinée, il faudrait qu'il soit préparé; préparé à quoi, telle est la question. Thomas n'a jamais été aussi tendu, même juste avant une compétition importante... Il fit son sac, le saisit et partait pour son club. Il faisait un peu froid dehors, et le soleil commençait déjà à retomber vers l'horizon, à 18h00. Il rentrait dans les vestiaires, saluait tous ceux qui étaient déjà arriver, sa seconde famille comme il se plaît à l'appeler. Il avait avec chacun une complicité particulière, chacun a partagé sa vie avec lui depuis qu'il est sur les tatamis. Il avait commencé avec quelques-uns uns, tandis que d'autres ont soit commencé avant lui, et il les a rencontrés que plus tard, ou soit après lui, les plus jeunes, et qui sont restés. Il les avait tous connu tôt ou tard, et ne regrettait pas d'avoir commencer le judo. Sa ceinture noire était l'accomplissement d'un judoka encore jeune, mais il ne comptait pas s'arrêter là. Il en avait mené des combats pour l'avoir. Mais le combat de ce soir-là était différent, ce n'était pas un combat ordinaire, comme il avait pu le voir le matin même. Il prévint son prof, son "sensei" que Judith viendrait ce soir. Il accepta, car ce n'était jamais mauvais qu'une personne qui n'est pas du club viennent s'entraîner pour changer un peu. Il était presque l'heure, et toujours aucun signe de Judith. Comparé à d'habitude, Thomas n'était pas en train de parler avec ses amis, il attendait dans son coin, sur le bord du tatami qu'elle vienne. Il commençait à douter de la véracité de ses propos et se disait qu'elle venait de lui jouer un mauvais tour. Il commençait à se résoudre, lorsqu'un de ses amis, son partenaire habituel pour les cours, Jessi, lui lança:

"Eh, tu connais la fille là-bas? C'est une nouvelle, mais je ne sais pas qui est-ce..."

Thomas se retourna et la vis; elle n'avait pas raconté d'histoire; elle était là devant ses yeux, en judogi*, avec sa ceinture noire marquée à son nom. Elle l'apercevait et s'approcha de lui:

"Content de te revoir Thomas! Tu vois que je ne t'avais pas menti au cas où t'aurais eu du mal à le croire!" lui dit-il avec un air assez joyeux.

"Moi aussi..."

"Allez en place!" dit le professeur aux élèves.

"Allez, tu viens Thomas?" s'exclama Judith en saisissant Thomas par le bras. Et lui la suivit, entraîné de son plein gré. En place pour le salut, ils se mettent côté à côté, elle n'est pas sans attirée les regards curieux des autres se demandant qui est cette nouvelle élève d'un soir. Le "rei" résonne dans la salle, le salut est fait, et il est temps d'aller s'échauffer. Les deux restèrent l'un à côté l'autre, et Thomas dit à Jessi qu'il se mettrait avec elle le temps de l'entraînement, et Jessi semblait comprendre ce qui se passait, et par amitié, il accepta. C'était un échauffement assez classique, courir, puis s'étirer pour chauffer les muscles, ça, Thomas le faisait depuis quelques années déjà, mais il ne sentait pas la lassitude, du moins pas ce soir, parce qu'il avait Judith à ses côtés. Ensuite, on passait aux détails techniques, c'est la partie où on apprend des techniques ou on les approfondit pour les placer dans un enchaînement... Ce soir-là c'était pour placer Tomoe-nage* en enchaînement, de manière à déstabiliser l'adversaire, puis à enchaîner au sol sur une immobilisation. Thomas se disait que ce matin-là, c'est ce qui lui avait manqué, de l'enchaînement et du déséquilibre... Enfin ce soir-là, il s'entraînait avec elle... Et cette prise tombait plutôt bien pour Judith car c'était l'une de ses prises préférées. Il l'a laissé commencer parce qu'elle lui avait demandé, et elle la plaça, d'une simplicité étonnante, et Thomas fut entraîner vers l'avant, mais le principe de l'entraînement était d'enchaîner au sol, et Judith s'exécuta en poussant avec ses jambes pour atterrir sur lui en position du "cheval" alors que lui est dos au sol... Sauf qu'elle n'avait pas pensé que Thomas allait être gêné par cet enchaînement... C'était dans une position un peu cocasse qu'ils se retrouvaient. A ce moment-là, elle semblait vouloir commencer une immobilisation, mais elle s'arrête en se posant sur lui, en posant la tête contre son cœur et en lui murmurant:

"Tu es nerveux?"

Thomas ne savait pas quoi répondre, dans cette position, il lui semblait évident que ce n'était pas la position la plus relaxante, et elle se mit à rigoler, et à approcher sa tête de la sienne, en le fixant du regard, un moment de silence se fit entendre comme si c'était un moment privilégié à deux. Puis, les exercices étaient terminés, et on allait passer aux randori*. Randori? Pour lui, c'était un moment d'opposition entre les judokas, enfin il s'était mis avec Judith, et il allait l'affronter... Ce n'était qu'un combat d'entraînement. [ Le salut se fit et le match débuta. La bataille pour la domination de la garde* commençait et Thomas fut surpris par la rapidité de Judith qui a déjà pris la sienne, et qui se prépare à attaquer,Thomas essaya d'esquiver mais la rapidité de Judith l'avait surpris, et il s'était retrouvé à terre en quelques secondes... Et ça valait waza-ari! Ca lui rappelait quelque chose, et il devait se méfier dorénavant pour pas perdre. Il tenta sa prise préférée, kata-guruma*, juste après, mais encore une fois il s'est fait contrer par Judith, très rapidement et là ça valait ippon car elle avait le contrôle, et elle tomba sur lui... Ce qui l'a mis dans une situation assez embarrassante! Enfin le cours se finit juste après, et Thomas n'en revenait toujours pas de s'être fait battre. Il allait s'asseoir sur le banc juste à côté et Judith vint s'asseoir à côté de lui.

"Sans rancune hein!"

"Ouais, si tu le dis...",

"J'ai basé un style basé sur la vitesse, et tu n'as pas été assez rapide en fait."

"Ah bon? Pourtant..."

"C'est moi qui te perturbe comme ça?"

Comme à chaque fois, Thomas ne répondait rien.

"Bon je vais m'habiller, et je t'attends dehors, d'accord?"

Il hocha de la tête. Il s'habillait tout en se disant que c'était peut-être la dernière occasion qu'il aurait de se retrouver tête-à-tête avec elle, mais si c'était pour, comme à chaque fois, se retrouver incapable de parler devant elle, il se dit que ce n'était pas la peine... Enfin il dut prendre son courage à deux mains, puis il y alla. Tout le monde était déjà sorti sauf lui qui traînait un peu. Il marcha vers la sortie le sac sur le dos, réfléchissant... Et elle était là, elle l'attendait là, toute seule. Il commençait à faire assez nuit et il s'avança vers elle... Il commença à peine à parler qu'elle l'arrête en l'embrassant.

"Je crois que c'est ça que tu attendais depuis longtemps..."

Déstabilisé par cette "attaque", les idées fusaient dans la tête de Thomas, il ne comprenait pas, enfin s'il comprenait que rien n'avait été inutile, mais il était encore confus tandis que les embrassades redoublaient de passion...

La lune commençait déjà à monter, et Thomas proposait à Judith de venir chez lui, car son père n'était pas là ce soir-là. Elle accepta, et les deux rentrèrent main dans la main, dans le silence de la nuit où rien ne venait perturber la marche des deux amoureux... Ils marchaient, elle appuyait sa tête contre l'épaule de Thomas, qui marchait doucement pour ne pas la brusquer, rien ne pouvait venir parvenir à troubler l'harmonie qui régnait entre les deux, toute tristesse avait quitté le visage de Judith, et elle avait sur le visage un petit sourire qui en disait long sur son état... Et ils arrivèrent à l'appartement de Thomas, il ferme la porte et en la prenant par la taille lui faisait visiter l'appartement, pour lui montrer son chez-lui, et il l'emmenait vers ce qui lui sert de chambre, là où les embrassades reprenaient de plus belles, la passion montait, et les mains se faisaient de moins en moins timides, en descendant le long de ses corps impatients... Et il ferma la porte par prudence, car on ne sait jamais si le père pouvait rentrer d'un moment à l'autre... Ce qui se passait derrière cette porte? Je crois que seuls eux s'en souviendront car c'est leur moment...


* Enchaîner au sol son adversaire: au judo on distingue deux phases de combat; le combat debout, et le combat au sol, le but du combat au sol est d'avoir le contrôle de son adversaire. Le fait de bien enchaîner de debout jusqu'au sol permet à celui qui fait cet enchaînement de pouvoir prendre un avantage décisif. Cela permet aussi à celui qui subit une prise de pouvoir rattraper son erreur.

*Judogi: Appelé souvent à tort Kimono, c'est la veste qui sert au judo d'habit.

*Tomoe-nage: plus vulgairement appelé "la planchette japonaise", c'est une prise emblématique du judo.

*Garde: au judo, pour attaquer, il faut souvent prendre la manche de l'adversaire et le revers de son judogi, c'est ce qu'on appelle la garde ou le kumikata.

*Kata-Guruma: prise de judo, où il faut porter son adversaire sur ses épaules pour le projeter ensuite.


Jeudi 12 juin 2008 à 20:43

-Il  n'y a jamais plus grand ennemi que soi-même.
C'est ce qu'on dit au judo, tout ce qui nous servent d'adversaires sont en fait des partenaires puisque si c'était des adversaires, ils courraient (et moi aussi par la même occaz')  à une chose aussi détestable qu'elle procure de dégoût à chacun envers les autres: la haine. Produire cette haine est contraire à l'humanité.
-Le moi serait donc haïssable, oui, il l'est, mais tout autant qu'il est aimable. On ne peut vivre sans, sinon, nous ne serions pas ce que nous sommes, mais nous devons nous apprendre à nous méfier car le moi primaire est brutale, dénué de tout sentiment positif. Il est naturel, il vise à sa conservation et à sa satisfaction. Nous sommes ennemie de nous-même puisque nous avons développé l'humanité, et l'humanité va à l'encontre de toute violence envers les autres. Nous sommes donc sans le vouloir ennemie de tous, sans qu'ils le soient.
-Ennemie de tous si on laisse faire notre nature première. Si on le maîtrise, on arrive à une seconde nature, passage entre les deux, où nous ne sommes pas parfait, mais proche de nous-même.
-Le tout est de rester dans cette seconde nature, car après nous attends la pire des natures: superficiel. Cette seconde nature n'a pas pour vocation d'être la meilleure, mais d'être celle dont l'humanité sera la meilleure, la plus prononcée, et adorée. [Personnellement, j'ai jamais aimé les personnes superficielles.]
-A ce moment-là, le moi peut devenir aimable, puisqu'il n'est plus là pour faire du mal, mais pour aimer. Mais, il peut commettre des erreurs, et la nature première peut interférer pour le perturber. Et ainsi, on peut être sous l'emprise de la nature première. Et tromper, détruire son monde, pour se satisfaire.
-Dans un sens, l'auto-destruction de notre propre corps n'est plus dû à un instinct, mais à un rejet du deuxième moi, issu de la deuxième nature, qui nous plaît pas. On ne ressemble pas à ce que l'on veut, on ne fait pas ce que l'on veut, cette nature première reprend le dessus.





Lundi 2 juin 2008 à 22:10

Une jeune fille. Brune, cheveux mi-longs, à peu près 1m68 sûrement. Présence qui dégage quelque chose que j'ignore mais que je ne peux ignorer...

C'est tout ce que je sais sur la mystérieuse jeune fille que je croise dans les couloirs de mon lycée Monet.
Ah, aussi son prénom, mais pour l'instant, disons que ça m'est pas d'une utilité flagrante: juger par vous-même, qu'aurai-je à lui dire si je l'interpelle dans un couloir de Monet, à part « t'es vraiment magnifique, ton regard m'a hypnotisé, tu es mon nouveau monde, ma nouvelle religion? ». Et comment oserai-je lui sortir ça, d'un coup, comme un escrimeur magnant son sabre pour aller toucher son adversaire? Ou pourquoi pas, tant qu'on y est, faire un poème avec son prénom, qui au passage est très jolie?

L'amour c'est un combat, où l'adversaire c'est nous même. Sauf que c'est un sacré adversaire!

Et cette jolie brune, qu'est-ce qu'elle pense des bruns très foncés (voir noir), yeux noisettes, petit, concentré, judoka surprise, mathematicus philosophicus anglicus historicus poeticus, Cube-X...Enfin bref, moi quoi!

Parce que c'est ça le pire, c'est que tu sais pas ce qu'on pense de toi. En temps normal, c'est déjà une source de stress intense, mais alors là! C'est pire qu'une partie de bataille navale quoi, tu peux pas lui dire « H5 , t'aurais touché en plein coeur? ».

Enfin peut-être est-ce de ces lèvres d'où je recevrai, si cet amour s'avérait être réciproque (faut déjà que p(A) sachant B se face, B étant lui parler! [bon c'est de la proba en fait xd]), le doux baiser qui me libérera peut-être de ce monde étrange dans lequel je m'enferme, à idéaliser l'amour sans pour autant le concrétiser! C'est étrange vous savez, c'est très dur à décrire, et si simple à exprimer...

Enfin bref, souhaitez moi bonne chance, la fin des cours approche! Et avec elle, cette belle demoiselle...


[en bas, moi en plein kata, c'est pas le même genre de combat par contre...]


<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast