Depuis peu, j'habite dans une cité
universitaire. Pour être plus précis, je demeure à
la résidence du Panorama, un ensemble de résidences en
fait. Et j'habite à la résidence St Saens: je trouve
cela fantastique et intéressant. Comparé à la
relative mollesse de la résidence du Rouvray qui n'était
malheureusement pas très actif, du fait est qu'il n'y avait
pas beaucoup personne, le Panorama est agitée; non pas dans le
sens qu'on y est constamment dérangé, mais surtout le
fait que il y a tout le temps du mouvement, que ce soit sur mon
palier ou dans les couloirs, où des étudiants de tout
horizon se croisent et se recroisent. Peut-être, enfin
sûrement, ne se connaissent-ils pas, et moi non plus je dois
avouer, mais j'y trouve une certaine admiration.
"Chaque chemin de voyage de la vie est entrelacé, mais le mien doit s'engouffrer dans un tunnel tout seul quelquefois, après avoir été ensemble sur le quai où j'attendais le train me menant à la suite de mon voyage."
Pour moi, dans la société, rien ne vaut mieux qu'une certaine ferveur populaire, qu'une camaraderie, ou qu'une entraide entre les personnes, qui montrent là un point de vue de l'humanité à un niveau local. Personne ne se refuse au bonjour lorsqu'il croise quelqu'un d'autre, personne ne se refuse à donner un coup de main aux autres. Ça tranche aussi d'avec l'égoïsme ambiant qui règne à Corneille: peu portent un quelconque minimum de respect aux autres, excepté à leurs ami(e)s. Et allez qu'on se double sans vergogne dans la queue de la cantine déjà bondée, et allez qu'on pousse les gens avec les sacs et qu'on ne dit même pas « pardon », mot de deux syllabes devenues rares de nos jours. Ou encore, prendre dès le début de l'année des gens de haut, c'est aussi une spécialité: malheureusement dans ma classe certains, en donnant les bonnes réponses assez souvent, croyaient avoir le droit de cette matière à prendre les gens de haut: mal leur en prennent maintenant, ils commencent déjà à « fatiguer », si je puis dire, alors que c'est juste le début de l'année. Heureusement, j'ai trouvé des personnes pour qui l'amitié, même à ce niveau, n'est plus réduit à un mot, mais à quelque chose de plus fort, de plus exponentielle si j'ose dire. C'est puissant, et cela plaît à mon cœur meurtri d'être séparé de mes ami(e)s. Ça ne les remplace pas bien sûr, rien ne pourra les remplacer, mais eux pourraient se faire une place dedans, de par leur gentillesse, leur générosité, et surtout leur spontanéité. Enfin,j'ai toujours Mathilde qui n'est pas loin de là où j'habite. C'est une fille vraiment adorable sur qui je peux compter, et qui pourra compter sur moi quand elle le voudra, ou quand elle aura besoin, car elle est spontanée: et pour moi, comme vous l'avez vu plus haut, la spontanéité est vraiment une qualité. Je supporte rarement les gens dont le comportement est calculateur, machiavélique. Manipuler les gens pour arriver à leur fin, Kant ne serait pas content s'il était en vie. Je ne peux manipuler quelqu'un, ne serait-ce que pour un service. Il y a aussi elle, Laurie, qui vient à Rouen étudier la psychologie, chose que je voulais faire il y a quelques années si seulement je n'avais pas eu de si bons profs de math. Ce n'est pas pour leur jeter des fleurs que je dis cela, je le pense sincèrement, si j'avais eu des profs de math sans relief, c'est-à-dire ne donnant que peu d'intérêt à la valeur, je ne pense pas que je serai là, dans une des meilleurs classes préparatoires de France...Enfin bref pour en revenir à Laurie, ma petite fée, cette drôle de damoiselle dont, il y a quelques mois, je ne la connaissais que par le prénom. Elle ne m'a pas plu comme elle me plaît maintenant dans l'immédiat, c'est lorsque j'ai appris à faire sa connaissance qu'elle a commencé à me plaire: elle est fraiche, spontanée. Elle a aussi un regard très beau, sur lequel je pourrais rester fixer des heures...Elle a apporté, et apporte encore cette fraîcheur dont avait besoin ma vie et, je l'espère, va m'apporter du baume au cœur de manière à ce que ces deux années à Rouen passent comme une lettre à la poste. Sa majesté, comme j'aime à l'appeler, vient étudier à partir de lundi, et comme elle ne sera qu'à dix minutes à pied de chez moi, ce ne serait pas difficile de se voir...Vraiment, je crois que changer de résidence m'a fait le plus grand bien. Et que cette année commence vraiment à partir d'aujourd'hui.
Ne me souhaitez pas bonne chance, mais bon courage, car c'est au bout des poings du savoir que la victoire est.