Samedi 20 septembre 2008 à 13:32

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Depuis peu, j'habite dans une cité universitaire. Pour être plus précis, je demeure à la résidence du Panorama, un ensemble de résidences en fait. Et j'habite à la résidence St Saens: je trouve cela fantastique et intéressant. Comparé à la relative mollesse de la résidence du Rouvray qui n'était malheureusement pas très actif, du fait est qu'il n'y avait pas beaucoup personne, le Panorama est agitée; non pas dans le sens qu'on y est constamment dérangé, mais surtout le fait que il y a tout le temps du mouvement, que ce soit sur mon palier ou dans les couloirs, où des étudiants de tout horizon se croisent et se recroisent. Peut-être, enfin sûrement, ne se connaissent-ils pas, et moi non plus je dois avouer, mais j'y trouve une certaine admiration.

"Chaque chemin de voyage de la vie est entrelacé, mais le mien doit s'engouffrer dans un tunnel tout seul quelquefois, après avoir été ensemble sur le quai où j'attendais le train me menant à la suite de mon voyage."


Pour moi, dans la société, rien ne vaut mieux qu'une certaine ferveur populaire, qu'une camaraderie, ou qu'une entraide entre les personnes, qui montrent là un point de vue de l'humanité à un niveau local. Personne ne se refuse au bonjour lorsqu'il croise quelqu'un d'autre, personne ne se refuse à donner un coup de main aux autres. Ça tranche aussi d'avec l'égoïsme ambiant qui règne à Corneille: peu portent un quelconque minimum de respect aux autres, excepté à leurs ami(e)s. Et allez qu'on se double sans vergogne dans la queue de la cantine déjà bondée, et allez qu'on pousse les gens avec les sacs et qu'on ne dit même pas « pardon », mot de deux syllabes devenues rares de nos jours. Ou encore, prendre dès le début de l'année des gens de haut, c'est aussi une spécialité: malheureusement dans ma classe certains, en donnant les bonnes réponses assez souvent, croyaient avoir le droit de cette matière à prendre les gens de haut: mal leur en prennent maintenant, ils commencent déjà à « fatiguer », si je puis dire, alors que c'est juste le début de l'année. Heureusement, j'ai trouvé des personnes pour qui l'amitié, même à ce niveau, n'est plus réduit à un mot, mais à quelque chose de plus fort, de plus exponentielle si j'ose dire. C'est puissant, et cela plaît à mon cœur meurtri d'être séparé de mes ami(e)s. Ça ne les remplace pas bien sûr, rien ne pourra les remplacer, mais eux pourraient se faire une place dedans, de par leur gentillesse, leur générosité, et surtout leur spontanéité. Enfin,j'ai toujours Mathilde qui n'est pas loin de là où j'habite. C'est une fille vraiment adorable sur qui je peux compter, et qui pourra compter sur moi quand elle le voudra, ou quand elle aura besoin, car elle est spontanée: et pour moi, comme vous l'avez vu plus haut, la spontanéité est vraiment une qualité. Je supporte rarement les gens dont le comportement est calculateur, machiavélique. Manipuler les gens pour arriver à leur fin, Kant ne serait pas content s'il était en vie. Je ne peux manipuler quelqu'un, ne serait-ce que pour un service. Il y a aussi elle, Laurie, qui vient à Rouen étudier la psychologie, chose que je voulais faire il y a quelques années si seulement je n'avais pas eu de si bons profs de math. Ce n'est pas pour leur jeter des fleurs que je dis cela, je le pense sincèrement, si j'avais eu des profs de math sans relief, c'est-à-dire ne donnant que peu d'intérêt à la valeur, je ne pense pas que je serai là, dans une des meilleurs classes préparatoires de France...Enfin bref pour en revenir à Laurie, ma petite fée, cette drôle de damoiselle dont, il y a quelques mois, je ne la connaissais que par le prénom. Elle ne m'a pas plu comme elle me plaît maintenant dans l'immédiat, c'est lorsque j'ai appris à faire sa connaissance qu'elle a commencé à me plaire: elle est fraiche, spontanée. Elle a aussi un regard très beau, sur lequel je pourrais rester fixer des heures...Elle a apporté, et apporte encore cette fraîcheur dont avait besoin ma vie et, je l'espère, va m'apporter du baume au cœur de manière à ce que ces deux années à Rouen passent comme une lettre à la poste. Sa majesté, comme j'aime à l'appeler, vient étudier à partir de lundi, et comme elle ne sera qu'à dix minutes à pied de chez moi, ce ne serait pas difficile de se voir...Vraiment, je crois que changer de résidence m'a fait le plus grand bien. Et que cette année commence vraiment à partir d'aujourd'hui.

Ne me souhaitez pas bonne chance, mais bon courage, car c'est au bout des poings du savoir que la victoire est.

Samedi 13 septembre 2008 à 20:20




"Vivre chaque instant comme si c'était le premier."

Concrètement, je pense que vous connaissez tous le fait de vivre chaque instant comme le dernier: puisqu'on ne sait pas comment va se dérouler demain, autant vivre chaque instant comme si c'était le dernier en le vivant pleinement, en profitant au maximum de celui-ci.

Mais alors, pourquoi comme si c'était le premier également?
Il faut comprendre que vivre un instant comme si c'était le premier sous-entend qu'on découvre cet instant: ainsi, c'est une manière de redécouvrir un moment. Ce qui fait la particularité de chaque instant, c'est que le nombre de manière d'aborder celui-ci est très grand, pour ne pas dire infini dans certains cas. C'est dire si l'on rate souvent des occasions!
Aborder un instant comme si c'était le premier revient donc à repartir à 0 sur celui-ci, et le (re)découvrir. Si l'on connaît déjà, pourquoi ne pas, au lieu d'en abuser toutes les ficelles que l'on connaît déjà, le voir sous un angle nouveau, un autre angle. En gros, ce serait adopter un autre point de vue sur la situation.
Cela nous ramène quelque part à la stupeur, et à la fascination qu'amène la découverte d'une nouvelle expérience.
On le redécouvre donc peu à peu, et on s'en retrouve fasciné, tel l'enfant. Quelque part, redécouvrir un moment, c'est être comme un enfant, sans véritable préjugé, ni préavis. Mais est-ce que l'on peut se débarasser de ses préjugés? Consciemment oui. Mais inconsciemment, c'est plus dur. On n'y échappe pas vraiment.
Le mieux, c'est de se débarasser de toute connaissance momentanément, comme si nous apprenions à nouveau à apprendre la vie: un peu comme si nous faisions un reset.



Vivre chaque instant comme si c'était le premier, ou si c'était le dernier, c'est deux écoles différentes pour la vie. Mais une chose est sûre: profitons de la vie. Ne laissons pas un instant être futile dans notre vie tout simplement, car on pourrait avoir des regrets, et les regrets, ça ne se guérit pas...

Dimanche 7 septembre 2008 à 15:16

A mes amis,


Rouen n'est pas une ville de rêve, mais telle que je me la décrivais: une petite Paris, avec le côté banlieue, le métro surchargé, et le centre-ville, riche, avec sa grande avenue, et ses quais de Seine...Mais ce n'est pas le flot impétueux de ce fleuve, ou même le fait que, comme au Havre, souvent il pleuve qui me fera oublier ma ville, ni vous mes ami(e)s. Comme me l'avait dit Jon un jour dans un de ses messages « la solitude, c'est dur avec des gens comme vous ». Je le rejoins sur ce point de vue-là: même si mon esprit sera occupé à calculer des exponentielles complexes, ou que sais-je encore parmi la jungle abstraite des mathématiques qui a envahi la prépa, mon cœur vous sera toujours consacré, car sans vous il mourrait, ainsi que mon humanité. Voilà, c'est ça dont j'ai peur: perdre mon humanité, n'être plus qu'un penseur à intégrale, qu'un dériveur dans l'océan des sciences, qu'une machine à calculer de tête...Pourtant, on m'a prévenu, la prépa, on doit être prêt à s'y investir, quitte à rentrer dans le moule de l'efficacité qui nous prive d'un quelconque sursaut d'égo: être réduit à travailler à longueur de temps pour servir les mathématiques? Non, je ne veux pas de cela, mais je crois qu'entre mes rêves, et ce que je désire comme relation avec les autres, il va falloir faire un choix durant ces deux années, même si, bien heureusement, les vacances sont là pour que j'ai un peu de temps à passer avec vous. Mais finalement, qu'est-ce un peu de temps lorsque, je suis avec vous, je suis dans un moment qui dure l'éternité? Je ne veux pas dire par là que vous m'ennuyez, mais que l'amitié amène l'éternité en mon âme, par l'amour que je vous porte et réciproquement. Croire, ce n'est pas savoir, mais je crois que l'amitié a la même valeur thérapeutique que le rire: on rit, on voit ses amis, et c'est en nos cœurs que notre colère n'est plus, c'est là qu'on se sent vraiment bien, oubliant nos petits tracas...Je crois avoir dit ce qui me passe par la tête maintenant, donc je vous laisse, repartant vers Rouen, n'hésitez pas à appeler, ça fait toujours plaisir.


Aurélien.


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